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Un scandale en attente de réponses

Un scandale en attente de réponses

Ne l'oublions pas, c'était en 2010...

 

Saïd Bourarach originaire du quartier des Grésilles à Dijon, a été la victime d'une affaire criminelle  dans laquelle il est mort noyé dans le canal de lourcq à la suite d’une agression, le mardi 30 mars 2010. La  victime est d’origine marocaine et les jeunes agresseurs sont de confession juive issus de la Ligue de défense juive (organisation interdite en Israël et aux USA car classée terroriste)​ . L’affaire n’a à ce jour connu aucune conclusion judiciaire.

 

Rappel des faits:

 

Saïd travaillait à Paris comme vigile dans une enseigne commercial.

Le mardi 30 mars 2010, vers 19 h 10, un jeune homme « blond avec une queue de cheval et un tatouage » se présente à l’entrée du magasin Batkor de Bobigny pour acheter un pinceau et de la peinture. Mais le magasin est fermé depuis dix minutes et l'agent de sécurité et maître-chien Saïd Bourarach, 35 ans, lui demande de revenir une prochaine fois. Une altercation a lieu avec des insultes et des échanges de coups. Saïd sort sa bombe de gaz lacrymogène sans l’utiliser. Deux témoins entendent le client dire : « On va te tuer ». Un employé du magasin apporte cet autre témoignage : « Le client, un blond d’environ 25 ans, retourne à sa voiture où l’attendait sa copine, et en ressort alors aussitôt, torse nu, et muni d’un cric. Il a crié à Saïd : « On va revenir tout casser ». »

 

Cinq minutes plus tard, quatre hommes de 19 à 27 ans arrivent dans une Renault Mégane, ce sont le frère Michaël L., son cousin Lucien D. et deux amis, David L. et Dan S., tous originaires de Pantin. Ensemble, ils attaquent Saïd Bourarach qui lâche sa chienne Diana sur ses agresseurs et utilise une bombe de gaz lacrymogène pour faire fuir ses assaillants.

Des insultes fusent et des coups sont portés sur Saïd. Pour se protéger, Saïd Bourarach part se réfugier dans le magasin mais ses agresseurs décident de s’en prendre à Diana, son berger malinois en lui jetant des pierres. L’un d'eux crie : « Je vais tuer ton chien ». Malgré le danger, Saïd Bourarach part à la rescousse de sa chienne.

Le vigile reçoit plusieurs coups de cric et prend la fuite le long du canal de lourcq qui coule juste derrière le magasin Batkor. Saïd Bourarach est poursuivi par ses agresseurs. C’est la dernière fois que ses collègues le voient vivant.

Les agresseurs nient avoir poussé Saïd dans le canal, et affirment qu’il s’y est jeté volontairement.

Le frère de la victime, Abdelkader Bourarach, réfute la théorie de la noyade accidentelle en disant : « L’autopsie a révélé la mort par noyade. Ce n’est pas possible, Saïd savait parfaitement nager. Nous avions l’habitude de nous baigner dans l'oued au pays ». De plus, Nathalie Bourarach déclare : « Mon mari est venu clandestinement en Europe par la mer, à l’aide d’une barque. Le passeur l’avait déposé à 300 mètres des côtes espagnoles. Il savait très bien nager et n’a pas pu se noyer seul dans le canal de lourcq qui fait à peine 5 mètres de large. »

Ne voyant pas revenir Saïd Bourarach, un collègue décide d'appeler la police pour signaler la disparition du vigile.

Le 13 septembre 2013, quatre hommes sont renvoyés devant la cour d'assises de Bobigny sans fixer de date précise pour débattre des circonstances de la mort du vigile. Le principal accusé, Dan L., conteste les « violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner » et a fait appel de son chef d'accusation.

A ce jour, l'affaire n'a toujours pas été jugée

Lors du conseil municipal de Bobigny du jeudi 1er avril 2010, le maire de Bobigny Catherine PEYGE, a refusé la tenue d’une minute de silence, à la suite de la demande par la famille, des amis, des employés de Batkor ainsi que des Balbyniens réclamant une minute de silence pour rendre hommage à Saïd Bourarach.

Le Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF) constate « qu’aucun homme politique n’a pris la peine de communiquer le moindre sentiment sur cet homicide et que la couverture médiatique est étrangement bien différente des célèbres affaires »

Une marche blanche a été organisée et a rassemblé environ 6000 personnes le samedi 10 avril 2010 à Paris, entre République et Bastille. Ainsi que le vendredi 16 avril 2010 à la mosquée d’Epiney-sur-seine

Saïd Bourarach est enterré à Berkane dans le Maroc oriental.

A Dijon, ville originaire de Saïd, l'émotion fût telle, qu'une manifestation demandant justice pour Saïd a été organisée le 29 mai 2010. A cette manifestation, seulement un élu (L. GRANGUILLAUME), a participé par sa présence, certe très limitée dans le temps, mais qui a eu le courage de se montrer.

Nous n'avons vu aucun élu de la Ville de Dijon, ni même ceux du quartier dont est originaire Saïd BOURARACH. Un scandale que nombre de personnes ont encore dû mal à digérer aujourd'hui.

 Un groupe du quartier des Grésilles, d'ou Saïd était originaire, avait souhaité publier un article à sa mémoire dans une revue qui s'intitulait pourtant "expression libre", revue présidée par l'élu du quartier M. EL HASSOUNI. Ce groupe s'est vu refuser cette publication par l'élu en question, sous prétexte (officiellement) qu’il s’intitulait "le gang des barbares". Tout le monde sait maintenant qu'officieusement, il était, et est toujours, lié au pouvoir en place, et donc n'est qu'une marionnette à qui on ordonne ou on interdit. Plusieurs habitants du quartier ont été choqués du comportement de l'élu, qui pourtant a grandi et a vécu toute sa vie dans ce quartier. Pour certains, la solidarité n'a aucune signification, si cela ne leur ait d'aucun intérêt....

En outre, une prière collective a été improvisée en fin de manifestation, place DARCY devant deux élus venus à la fin. Parmi eux, Mme TENENBAUM qui, avec un sourire narquois, semblait vouloir dire que les gens en faisaient peut être un peu trop avec cette affaire...

Nous voulions rédiger cet article à la mémoire de Saïd BOURARACH, pour ne pas que les gens oublient cette histoire, et qu’ils n’oublient surtout pas que les criminels ne sont toujours pas jugés mais en liberté. C'est un scandale pour ceux qui pensent vivre dans un état de droit, et je vous laisse imaginer si dans ce même crime, les origines ethniques de toutes les personnes en cause dans cette affaire, aurait été inversées. Nous pensons que les gens seraient déjà en train d'accomplir leur peines, et ce, pour très longtemps. Sans compter le déchaînement médiatique qu'il y aurait eu. 

Nous rendons hommage également à sa famille et à ses proches qui, avec un courage exemplaire, continuent à se battre pour que la vérité soit rétablie dans cette affaire.

 


Une injustice faite à un seul est une menace faite à tous

Montesquieu

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