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Ce qu'on ne nous dit pas sur les élections départementales

Des tracts annoncent le printemps

Vous voyez ces temps–ci des affiches multicolores un peu partout, des gens avec des tracts et d’autres qui serrent des louches dans un excès de politesses, pour l’occasion plus que louches. Pardonnez le jeu de mots un peu bateau. Mais effectivement vous l’aurez compris, c’est des nouvelles élections qui s’annoncent avec la venue du printemps. On a l’impression d’être dans un mauvais rêve qui n’en finit jamais. Des gens qu’on ne voit qu’aux élections venir montrer leurs tronches, raconter des bobards, des foutaises, des bleues, des rouges, des vertes et des pas mûres.

Toujours les mêmes arguties, le même combat de coqs, le même cérémonial et à l’arrivée, d’après vous, qui, "dans le fondement, l’aura bien profond" ? Je vous laisse répondre à cette question.

Un chef et des gangs

Les 22 et 29 mars 2015, auront lieu donc les élections départementales, appelées jusqu'à présent "élections cantonales", puisqu'on vote par canton. Une élection à trois tours, puisque à la fin de la bastonnade "ripoux-blicaine", le(s) gang(s) vainqueur(s) désignera(ont) un chef, qui sera le président du Conseil Départemental.

Première question qui devrait se poser, comment le chef peut-il l’être sans être élu par les citoyens ? Au même titre que les Sénateurs, dont on s’interroge toujours sur leur plus-value et même leur raison d’être, en plus d’être un gouffre pour le contribuable…

Bonjour la démocratie ! Bonjour la souveraineté du peuple !

Mode d’emploi…

La pseudo-réforme ou la nouveauté, c’est que pour chaque canton, on ne vote pas pour une liste, une personne mais pour un binôme, composé obligatoirement d’un homme et d’une femme. Chaque binôme qui obtient plus de 12,5% des voix pourra se présenter pour le second tour. Donc au second tour, le 29 mars, on risque de voir des triangulaires, voire des quadrangulaires. C’est la théorie. Et la théorie voudrait que ce soit encore plus. Concrètement, rien n’empêche 8 partis de se retrouver au deuxième tour, puisque 100/12.5 = 8.

…d’un Conseil à définir

Ce qu’on ne crie sur aucun toit c’est que pour le moment, les prérogatives de ce Conseil Départemental ne sont pas encore définies. Pas plus que le rôle de chacun dans le binôme. A moins que l’électeur ne tienne la chandelle… Il paraît qu’une autre réforme doit esquisser à quoi va servir ce Conseil. N’allez surtout pas leur dire qu’on met la charrue avant les bœufs…

Moins de cantons=plus d’élus

Par ailleurs, ce gouvernement atteint de "réformite aiguë" était sensé lutter contre les cumuls, moderniser le fonctionnement des collectivités territoriales. On s’aperçoit qu’une fois de plus, dans la précipitation et le sectarisme, on peut faire du n’importe quoi (et c’est un euphémisme). Exemple ? Il y a avait avant 4053 cantons. Donc 4053 élus. Le grand névrosé catalan, "attaché éternellement à Israël"(quand même!), est fier de mener cette réforme qui fera passer la carte à seulement 2054 cantons.

Mais en faisant un autre calcul très simple, on s’aperçoit que les élus augmenteront de 73. Comme on vote, ne l’oubliez-pas, pour un binôme sur 2054 cantons, on obtient 4108 conseillers départementaux sur toute la France. Encore un de ces chocs de simplification…

Ce Conseil s’autodétruira dans…

Et le meilleur pour la fin : comme les copains de Rebsamen ne vont jamais au bout de leur logique, il a été pensé dans le cadre de cette "réforme" de faire…disparaitre les Conseils Départementaux en 2020 ! Oui vous allez voter pour des intérimaires pour qu’ils suppriment leur emploi. Rien de moins.

Résumé de l’absurde : on a redécoupé les territoires, changé la dénomination du Conseil, modifié les modalités et les règles de l’élection, augmenté le nombre d’élus alors qu’on devait les diminuer, qui vont à leur tour supprimer leur emploi et faire disparaitre en fin de compte ledit Conseil!

Question : qui a dit que les élections sont des pièges à cons ?

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